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Monuments, château, statuts

Les croix de Wittring:


Placés aux bords des chemins, à la croisée des routes, à l’entrée des agglomérations ou sur un lieu particulier, les calvaires marquaient la vie quotidienne et nul ne passait devant sans se signer. Certains passants récitaient des prières comme :

 
« Dans la croix est le salut,
Dans la croix est la vie,
Dans la croix est l’espérance.
Ta Croix, ô Maître, nous honorons,
Sois saluée, ô Croix du Maître,
Toi notre seule espérance »
 
Ou plus concis :
 
« Ô Croix sois saluée,
Toi ma seule espérance »

 
Actuellement, ces croix qui ont marquées tant de personnes sont ignorées, souvent oubliées dans les ronces et les broussailles, mais dès qu’on les étudie, elles fascinent et surprennent par les souvenirs qu’elles nous rappellent.
 
La coutume de dresser des croix, symbole de victoire de la vie sur la mort pour les chrétiens, remonte à l’époque romaine et plus précisément à l’empereur Constantin (306-337) qui fit dresser la Croix du christ sur les places publiques, les églises ou les palais.
Pour les fidèles, elles représentaient la protection contre le mal. Placées au bord des chemins, elles assuraient la protection divine aux voyageurs.
Dans la région de la Sarre, les croix des champs et des villages se répandirent au cours du 18ème siècle plaçant terres et maisons sous la protection du dieu chrétien ; les calvaires à l’entrée des villages devaient éloigner le mal et l’injustice.
Les ateliers des sculpteurs d’Auermacher étaient alors fort réputés.
 
Dans notre région, il n’est pas certain que de telles croix aient existés avant le 18ème siècle.
Les croix contre les épidémies, les incendies, l’injustice, … remontent bien avant cette période.
 
Souvent les personnages représentés sur la base ou le fût ne sont plus ou pas identifiables, mais souvent ils représentent le patron du fondateur, un saint qu’il vénérait plus particulièrement, les angelots, moutons ou autre figuration évoquaient l’amour bienveillant et la protection de Dieu pour les humains.
 
A Wittring, nous avons relevé sept calvaires.

 Calvaire 1 :


Il à été érigé par M.Stauss en reconnaissance de son retour de la guerre et en mémoire de ses camarades morts sur le front russe entre 1942 et 1945.
 
Il est situé sur la route de Siltzheim à l’orée du bois de Wittring. Réalisé en fer forgés il est toujours richement fleuri.
 

 Calvaire 2 :

 
Situé en bordure de la route vers Siltzheim, mais dans l’agglomération, il a été érigé en 1930 par M. Christian Martin et est dédié au Sacré-Cœur de Jésus.
 

Calvaire 3 :

 
On suppose qu’il a été édifié au 17ème siècle et définissait, jadis, la limite de l’agglomération vers Siltzheim.
Calvaire de la Sainte-Trinité, la croix est surmontée de Dieu et de la colombe représentant le Saint Esprit reposant sur un nuage. Le Christ est d’une facture assez grossière.
Une statue sur la base et deux sur le fût relevées en bosses sont difficiles à identifier avec certitude.
 

Calvaire 4 :

 
Cette croix est située dans la rue de la gare et est accolée à une maison. En son sommet se situe Dieu assis sur un nuage bénissant de la main droite et tenant un globe dans la main gauche. Sous la tête d’un angelot se trouve un Christ d’une belle facture. A ses pieds on peut lire «  A lui tu ne rompras aucune jambe ». Sur le fût est taillée une colombe rayonnante : Le Saint Esprit.
Ce calvaire pourrait être du 18ème siècle.
 

Calvaire 5 :

 
Il se trouve à gauche de la chapelle Sainte-Anne. L’emplacement premier de cette croix n’est pas connu d’ailleurs la chapelle actuelle n’est pas à son emplacement d’origine.
Il se trouvait sûrement en bordure de l’ancienne route menant vers Dieding à Weidesheim passant près du moulin de Wittring aux bords de la Sarre.
Ce calvaire pourrait dater du 18ème siècle.
 

Calvaire 6 :

 
Situé au Krautengarten prêt de la station de pompage du Syndicat Intercommunal des Eaux, caché en contrebas du chemin dans les buissons, c’est une croix latine à section rectangulaire portant à chacune de ses extrémités une tête d’ange mais le Christ qui y était scellé a disparu, sur le fût est représenté un évêque tenant une crosse de sa main droite et debout sur un nuage ce qui laisse penser que c’est un saint.
On ne sait pas de quand il date.
 

Calvaire 7 :

Sur le chemin du Rebberg menant à Wiesviller, se dresse un calvaire en fonte scellé dans un socle en pierre. Il date du 20ème siècle. 

Le château de Wittring : Le S’Schloss

Situé à l’entrée Nord-Est du village près du gué, il était entouré, ainsi que ses dépendances, d’un haut mur et comprenait, en plus du bâtiment principal trois maisons de ferme avec granges et écuries, une bergerie avec la maison du berger-le Schaeferhuss-et y attenant la maison du chasseur seigneurial, le tout disposé autour d’une cour centrale.
Les jardins, vergers et parcs s’étendaient jusqu’à la Sarre, c’était la Schlosergarten-jardin du château- ; ces terrains furent bouleversés lors de la construction du canal.
Il est certain que cette construction imposante parmi les maisons de laboureurs, manouvriers, artisans et autres tâcherons ne manquait pas de faire l’admiration des sujets du baron de Jacquemin.
 
Avant sa reconstruction en 1723, cette bâtisse est désignée comme « une maison de fief » limitant ainsi les prétentions architecturales qualifiant cet immeuble.
 
Ce vieux château fut transformé en ouvrage fortifié par les Français lors de la guerre de la Succession d’Espagne (1701-1714).
Lors de la prise de possession de la seigneurie de Wittring le 29 janvier 1711, le château était en ruine. A proximité subsistaient alors des fortifications réalisées par les troupes françaises pendant la guerre. Dans une lettre de 1713, il est ordonné à M.Herbelot, gouverneur de la ville de Sarreguemines, de faire raser les fortifications en terrasse aux alentours de la maison Jacquemin.
 
La famille Jacquemin vivait alors à Sarreguemines et ce ne fut qu’en 1723 que furent entreprises les démarches de reconstruction du château des bâtiments seigneuriaux. La dame Anne-Marguerite Staadt, douairière de feu baron de Jacquemin ne s’installa au château qu’en 1754.
 
Au début du 17ème siècle, une partie du château fut ravagée par le feu, le haut Bau-haut bâtiment- fut reconstruit et sert encore d’habitation.
 
Une légende raconte qu’un souterrain partant sous la maison d’Inkau devait conduire au château de Weidesheim à 3km ! Les seigneurs de Wittring, quand à eux, étaient de trop petits seigneurs pour envisager la construction d’un tel passage sous la Sarre.
 
Sous la Révolution, le château et les terres furent vendus en plusieurs lots comme biens nationaux.
Les bâtiments subirent de nombreuses transformations et servent actuellement d’habitations.
 
La mémoire collective rapporte que lors des guerres de la Révolution, le général Jean-Victor Moreau aurait séjourné au château en 1796, organisant des fêtes somptueuses et semant les assignats sur son passage, ce qui aurait fait la fortune de certains.
Sur son ordre, les calvaires élevés dans les villages des environs devaient être détruits et un habitant de Wittring en aurait été chargé.

Source: Le livre de Wittring de Bruno Schoeser.

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